Désengorger les cabinets des médecins généralistes et faciliter l’accès aux soins pour tous : voilà le but de la loi Rist, adoptée définitivement par l’Assemblée nationale.
Faciliter l’accès aux infirmières IPA, mais aussi aux kinés et aux orthophonistes
A l’heure où 6 millions de personnes n’ont pas de médecin traitant, la loi portée par la députée Stéphanie Rist (Renaissance) devrait améliorer le suivi des patients, en particulier pour ceux atteints de pathologies chroniques, en offrant un accès direct aux infirmières dites IPA (Infirmières de pratique avancée).
En effet, si une formation universitaire existe depuis 2018 pour permettre aux infirmières en exercice depuis 3 ans d’atteindre ce grade, il revenait néanmoins toujours au médecin d’adresser ses patients à une IPA… Ce qui ne permettait pas de désengorger les cabinets des généralistes.
La loi autorise aujourd'hui l'accès direct à ces infirmières, dans la mesure où elles exercent dans une maison ou un centre de santé. Ce qui leur permet de suivre, en alternance avec les médecins, les patients atteints de pathologies chroniques. Elles pourront également prescrire certains traitements.
Toujours dans le but de désengorger les cabinets des médecins généralistes, les patients pourront consulter un orthophoniste ou un kinésithérapeute sans ordonnance. Comme pour les IPA, les patients devront se rendre dans une maison de santé pluriprofessionnelle pour consulter un kiné, dans la limite de 8 séances.
Des compétences étendues pour les pharmaciens et les infirmiers
Les pharmaciens pourront désormais prolonger une ordonnance jusqu’à trois fois (par délivrance d’un mois et en informant le prescripteur), dans le cadre du traitement d’une maladie chronique. Les préparateurs en pharmacie pourront quant à eux administrer certains vaccins, sous la supervision d’un pharmacien.
L’article 1er de la loi Rist permet aussi aux infirmiers en soins généraux de s’occuper de "la prévention et le traitement de plaies comprenant la prescription d’examens complémentaires et de produits de santé" en exercice coordonné et conditionné par le suivi d’une "formation dédiée aux plaies et à la cicatrisation".
De même, les pédicures-podologues et orthoprothésistes pourront prescrire des semelles orthopédiques et les opticiens-lunetiers pourront adapter les prescriptions dans le cadre des verres correcteurs ou lentilles de contact (avec l’accord écrit de l’ophtalmologue).
Enfin, les pharmaciens biologistes en laboratoires pourront de leur côté effectuer le frottis du col de l’utérus (dépistage du cancer). L’accès aux tests de l’angine bactérienne ou de la cystite seront aussi facilités.
Maladies chroniques : quel impact sur l’assurance d’un prêt immobilier ?
Les pathologies chroniques peuvent avoir un impact sur le coût de l’assurance d’un prêt immobilier : un questionnaire médical, à remplir au moment de la souscription, permet alors à l’assureur d’évaluer le risque et d’adapter ses garanties et son tarif. Il est ainsi possible, selon les cas, que des exclusions de garanties et/ou surprimes soient appliquées.
Ainsi, pour un emprunteur ayant une maladie chronique ou affection de longue durée, il est possible de faire jouer la concurrence entre les différentes solutions d’assurance de prêt : assurance groupe ou assurances individuelles, afin de trouver celle qui présente les meilleures garanties au meilleur tarif.
La loi Lemoine de 2022 permet d’ailleurs de faire jouer la concurrence à n’importe quel moment du remboursement d’un crédit immobilier.
Bon à savoir
Depuis la loi Lemoine de 2022, le questionnaire de santé n’est plus nécessaire si :
- les encours de crédit immobilier s’élèvent à moins de 200 000 € ou 400 000 € si vous empruntez à deux (si vous remboursez déjà un crédit immobilier, celui-ci est inclus dans ces encours) ;
- l’emprunteur a moins de 60 ans à la fin du crédit immobilier.
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