En tant qu’enjeu majeur de santé publique, la prévention du suicide est une priorité pour le ministère de la Santé. Pour rappel, le suicide représente plus de 9 300 décès par an, soit trois fois plus de décès que les accidents de la route. De plus, le taux de suicide en France est l’un des plus élevés d’Europe, avec 12,5 décès par habitant. D’autant que les signes avant-coureurs d'un suicide, comme la dépression, peuvent être un frein dans de nombreux aspects de la vie, même pour l’obtention d’un prêt immobilier. Pourtant, il existe de nombreux moyens pour prévenir les risques de suicide : pouvoir parler de sa souffrance psychologique est indispensable pour réduire les risques de passages à l’acte. Il existe ainsi plusieurs dispositifs d’aides et d’écoutes en France.
Les plateformes d’aide et d’écoute
Afin de ne pas lutter seul pour sortir de cette situation, il existe en France de nombreuses plateformes d’aides et d’écoute, parmi lesquelles :
- Le Dipositif VigilanS a été mis en place en 2015 pour maintenir le contact avec une personne ayant fait une tentative de suicide. Il consiste en la mise en place d’un réseau de professionnels de santé pour garder un contact privilégié avec elle.
- Le programme Papageno livre des clés pour échanger avec justesse de la gestion du suicide afin d’en prévenir la contagion et de promouvoir l’entraide et le recours aux soins. Car au niveau individuel, être exposé à un suicide multiplierait de 2 à 4 le risque de geste suicidaire.
- Le numéro national « Souffrance et prévention suicide » est accessible 24h/24 et 7 jours sur 7 au 3114. Il permet aux personnes en détresse psychologique d'échanger avec de nombreux professionnels hospitaliers de la psychiatrie et de la santé mentale (psychiatres, infirmiers spécialisés et psychologues).
- Nightline est une ligne d’écoute par et pour les étudiants, proposant notamment un kit de vie en ligne.
Risque suicidaire et assurance de prêt
Information importante à connaître, le suicide n’est jamais couvert par aucune garantie assurantielle lors de la première année du prêt. Le texte de loi relatif au code de l’assurance indique précisément que « l’assurance en cas de décès est de nul si l’assuré se donne volontairement la mort au cours de la première année de contrat ». Concrètement, les assureurs ne comptent pas indemniser les sinistres liés à une conduite consciente et volontaire de l’assuré. Dans le cas d’un suicide dans la première année, il est estimé que l’emprunteur devait rencontrer des symptômes de dépression à la signature de son prêt.
Ainsi, pour la plupart des assureurs, une tentative de suicide et/ou l’apparition de symptômes annonciateurs comme la dépression présente une situation de risque aggravé. Le contrat d’assurance proposé sera, en l’occurrence, adapté à un profil à risque, et donc moins avantageux. Cela se traduira donc par le paiement d’une surprime ou par des exclusions plus sévères (par exemple, l’exclusion de l’indemnisation en cas de suicide pendant toute la durée du prêt).
Bon à savoir
Si vous le pouvez, il est donc conseillé de fournir à votre assureur tous les justificatifs prouvant votre rétablissement.
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