⏱L'essentiel en quelques mots
Si vous souhaitez utiliser 100 % de l’électricité produite par votre installation solaire, deux solutions s’offrent à vous actuellement : le stockage physique par une batterie ou le stockage virtuel.
Sommaire
Un particulier dispose de trois leviers d’action pour l’électricité générée par son système photovoltaïque.
Le stockage virtuel permet de conserver l’excédent de production électrique en vue d’une utilisation ultérieure. Concrètement, l’électricité que vous stockez virtuellement est injectée dans le réseau et exploitée par les utilisateurs. Elle ne vous est pas réservée jusqu’à ce que vous l’utilisiez. Lorsque vous piochez dans votre stockage virtuel, il s’agit en fait d’un surplus d’électricité produit par un ou plusieurs autres particuliers.
Par exemple, si vous avez stocké 100 kWh d’électricité sur le réseau, vous pouvez ainsi utiliser 100 kWh provenant du réseau, presque gratuitement, car vous êtes redevable des taxes et des frais d’acheminement sur cette quantité.
Il convient de voir le stockage virtuel comme une sorte de cloud énergétique. Le fournisseur de stockage va convertir votre surplus sous forme d’avoir sur votre consommation ou sur votre facture annuelle.
Choisir des panneaux solaires et une batterie virtuelle présente certains avantages.
Votre capacité de stockage n’est pas limitée à la capacité de la batterie physique. Vous pouvez donc stocker plus. Cependant, il est à noter que les fournisseurs d’énergie imposent généralement un seuil précisé dans le contrat.
Le stockage virtuel se met en place facilement, contrairement à une batterie physique qui nécessite des travaux d’installation. Il vous faut par ailleurs acheter l’appareil de stockage.
Le stockage virtuel offre une plus grande souplesse aux utilisateurs. Ils peuvent utiliser l’électricité qu’ils ont produite quand ils en ont besoin sur une période plus longue. Ils ont donc ainsi moins recours à celle du réseau électrique et profitent plus longtemps d’une énergie verte et renouvelable.
Le stockage virtuel solaire comporte aussi des limites qu’il convient de connaître avant de se lancer.
Actuellement, les fournisseurs proposant le stockage virtuel solaire sont peu nombreux. Il se peut donc que vous soyez obligé de changer de prestataire. Il existe également peu d’offres avec des conditions et des tarifs très variables, compte tenu de la relative absence de réglementation. Si vous envisagez le stockage virtuel, prenez le temps pour détailler les formules des fournisseurs et les comparer.
En choisissant le stockage virtuel, vous ne pourrez pas bénéficier de la prime à l’autoconsommation, accessible à ceux qui choisissent de revendre leur surplus d’électricité.
Bon à savoir
La prime à l’autoconsommation photovoltaïque est proposée par l’État dans le but de favoriser les installations d’énergie renouvelable et de contribuer à la transition énergétique.
Cette prime à l’investissement est versée automatiquement par EDF en même temps que vos revenus provenant de la revente de votre surplus d’électricité.
Autre inconvénient : le coût du stockage. Le fournisseur gère votre électricité stockée et la fait transiter sur le réseau. Il se rémunère pour cette intervention en facturant généralement un abonnement. La mise en place du stockage virtuel est également payante pour certains prestataires.
Il existe actuellement peu de fournisseurs d’électricité proposant des solutions de stockage virtuel.
Parmi les acteurs présents sur le marché, on peut citer entre autres :
Plusieurs points sont à contrôler et à comparer pour sélectionner un fournisseur de stockage virtuel conforme à vos attentes.
Les fournisseurs proposent des seuils différents. Certains présentent même un stockage illimité. Sachez que si vous stockez plus que la limite de votre contrat, le surplus intégrera le réseau électrique gratuitement (et vous ne pourrez pas récupérer l’excédent).
Il est donc important de bien connaître la capacité de production de son installation solaire et vos besoins en autoconsommation pour évaluer la capacité de stockage virtuel nécessaire.
Là encore, les durées de contrat sont très variables d’un fournisseur à l’autre. Certains imposent une durée minimale, d’autres aucune durée d’engagement.
Selon les solutions de stockage des fournisseurs, vous pouvez payer un abonnement mensuel ou opter pour un achat unique de batterie virtuelle (achat d’espace en quelques sortes).
Fournisseur de stockage virtuel |
Urban Solar Energy |
JPME |
MyLightSystems |
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Solution abonnement ou achat unique de batterie virtuelle |
Abonnement |
Achat unique de batterie virtuelle |
Abonnement |
Prix |
1 € HT par kWc et par mois |
À partir de 499 € |
9 formules au choix : dont la première est à 15 € TTC par mois pour 100 kWh de stockage
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Coût de mise en place du stockage virtuel |
199 € TTC |
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Ces données ont été prélevées en avril 2024 sur les sites des trois fournisseurs.
L’électricité stockée qui est restituée est soumise aux taxes et aux frais d’acheminement, en raison du transport de l’électricité sur le réseau. L’utilisateur qui souhaite se servir de l’énergie stockée virtuellement va ainsi régler des taxes et des frais de l’ordre de 66 % du prix normal de l’électricité selon le site EDF ENR.
Le stockage virtuel n’est pas gratuit. L’utilisateur peut choisir de souscrire un abonnement ou d’acheter une batterie virtuelle. Certains fournisseurs demandent aussi des frais de mise en place du stockage virtuel.
Des frais complémentaires sont également à prévoir au moment de la restitution de l’électricité stockée (taxes et frais d’acheminement).
Ces dépenses sont à comparer à celles liées à un stockage physique, si vous hésitez entre les deux formules. D’après les chiffres avancés par le site mypower.engie.fr, le prix d’une batterie classique pour les installations solaires varie entre 80 et 1 000 € par kilowattheure, en fonction de sa technologie (plomb ouvert, plomb AGM, lithium-ion…) et de sa puissance.
Le stockage virtuel permet d’engranger le surplus de production de vos panneaux photovoltaïques. Surplus qui prend la forme d’avoir sur votre consommation ou sur votre facture annuelle.
Par exemple, votre installation solaire produit 250 kWh et vous en consommez seulement 100 kWh. Si vous avez opté pour une batterie virtuelle, le surplus de 150 kWh est stocké.