⏱L'essentiel en quelques mots
Comme son nom l’indique, la retraite progressive offre la possibilité de réduire progressivement le rythme de son activité professionnelle à l’approche de l’âge de départ à la retraite. Conditionné à des critères d’âge, de cotisation ou de rythme d’activité exercée, ce dispositif encore peu utilisé dispose pourtant de nombreux atouts plaidant en sa faveur :
La retraite progressive est un mécanisme permettant à un travailleur de préparer son départ en retraite en diminuant progressivement le rythme de son activité professionnelle.
Accessible à pratiquement tous les publics depuis la réforme des retraites de 2023 (salariés du privé, fonctionnaires, indépendants), elle peut être sollicitée à 3 conditions particulières :
Pour les publics éligibles, la retraite progressive a plusieurs avantages importants qui en font un dispositif encore trop peu méconnu.
La retraite progressive permet de choisir son rythme de travail à l’approche de la retraite. Le travailleur a en effet la possibilité d’opter pour une quotité de temps partiel comprise entre 40 et 80 % de la durée légale de travail (50 à 90 % dans la fonction publique). Les indépendants doivent pour leur part prévoir une baisse de ressources de l’ordre de 20 % au minimum. Il est même possible, avec l’accord de l’employeur, d’ajuster et de revoir à la hausse comme à la baisse cette quotité par la suite si le rythme n’est plus adapté à ses besoins.
Ce dispositif fait ainsi figure de transition progressive vers l’inactivité, le passage en retraite pouvant pour certains se révéler brutal et difficile à accepter (perte de sens, ennui, manque de contacts, etc.). La retraite progressive permet ainsi de préparer sa retraite bien en amont pour l’aborder sereinement le moment venu, aussi bien sur le plan psychologique que matériel (au niveau des démarches à accomplir notamment).
Le passage à la retraite entraîne inévitablement une baisse de revenus, de l’ordre d’environ 50 % par rapport au salaire dans la plupart des cas (hors retraite complémentaire). Dans le cas de la retraite progressive, le travailleur continue à percevoir son salaire en proportion de la quotité de travail choisie. Le reste du temps, il bénéficie d’une fraction de sa pension de retraite, calculée à partir des droits acquis à l’assurance retraite au moment de la demande. Cette possibilité de cumul réduit ainsi la baisse de revenus, à plus forte raison lorsque la quotité de temps partiel choisie est de 70 ou 80 %.
Bon à savoir
Pour limiter davantage cette baisse de revenus, il est conseillé d’opter pour des solutions d’épargne bien en amont comme le plan d’épargne retraite (PER).
Le dernier avantage majeur du système de retraite progressive réside dans la possibilité de continuer à cotiser pour votre retraite pendant toute cette période transitoire. Vous poursuivez ainsi l’acquisition de droits à la retraite et le cumul de trimestres jusqu’à l’atteinte de l’âge légal de départ en retraite. Il est même possible, en cas d’accord avec votre employeur de surcotiser, c’est-à-dire de cotiser à l’assurance retraite sur les bases d’un temps plein. Pour ce faire, vous devez cependant obtenir l’accord écrit de l’employeur, celui-ci devant s'acquitter de cotisations patronales plus importantes.
La retraite progressive est même compatible avec la surcote pour ceux qui envisagent de poursuivre leur activité au-delà de l'âge légal de départ en retraite afin d’obtenir une majoration de 1,25 % sur les trimestres supplémentaires cotisés.