Quelle est la nature de l'aide à la mobilité offerte par Pôle emploi ?

En quoi consiste l’aide à la mobilité de Pôle emploi ?

France Travail (ex Pôle emploi) met à disposition des demandeurs d’emploi une aide financière à la mobilité permettant de les accompagner dans leurs démarches de retour à l’emploi. Ce dispositif permet une prise en charge totale ou partielle des frais inhérents à une action de recherche d’emploi éloignée de leur domicile. Cela peut concerner notamment le passage d’un entretien d’embauche, d’un concours ou d’un examen ou bien encore l’inscription à une formation professionnelle qualifiante. 

Avec l’aide à la mobilité, France Travail prend en charge ainsi différents coûts vis-à-vis de populations disposant de ressources limitées afin de leur permettre d’étendre leur zone de recherche. La prise en charge peut alors répondre aux dépenses suivantes : 

• les frais de déplacement avec l’attribution de bons de transport ou de bons de réservation SNCF ou le paiement d’indemnités kilométriques à hauteur de 0,23 € par kilomètre pour un trajet aller-retour d’au moins 60 kilomètres ou 2 heures aller-retour (20 kilomètres minimum pour les départements d’Outre-mer) ;
• les frais d’hébergement, lorsque le lieu de l’entretien, de l’examen ou de la formation est trop éloigné du domicile, dans la limite de 31,20 € par nuitée (sous réserve de présenter les factures justificatives) ;
• les frais de repas pris en-dehors du domicile pendant la période de formation ou d’examen dans la limite de 6,25 € par jour (avec là encore les factures justificatives à l’appui). 

Le montant total pouvant être perçu dans le cadre de l’aide à la mobilité est limité à 5 200 € par an, toutes catégories d’aides confondues.

Comment l'aide à la mobilité favorise-t-elle la recherche d'emploi ?

L’aide à la mobilité vient en soutien des publics modestes pour leur permettre d’entreprendre des actions de réinsertion professionnelle sur lesquelles ils auraient pu faire l’impasse faute de moyens financiers suffisants. Elle s’adresse ainsi : 

• aux demandeurs d’emploi inscrits à France Travail ne percevant pas d’allocations chômage ou bénéficiant d’indemnités inférieures au montant de l’ARE (allocation de retour à l’emploi) à savoir moins de 31,97 € par jour ;
• aux créateurs ou repreneurs d’entreprise qui retrouvent un emploi pour lequel ils disposent d’un statut de salarié ;
• aux demandeurs d’emploi bénéficiant d’un contrat aidé (CUI, CDDI) ;
• aux personnes en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage. 

Grâce aux aides à la mobilité, ces différents publics peuvent ouvrir le spectre de leur champ de recherche d’emploi à une zone géographique plus grande et donc bénéficier d’une offre de postes plus importante. 

Elles permettent par ailleurs aux demandeurs d’emploi d’acquérir de nouvelles compétences et de développer leurs savoir-faire en s’inscrivant à une formation qualifiante ou certifiante afin de pouvoir postuler à des offres diversifiées. 

La possibilité de s’inscrire à des concours ou des examens éloignés de son domicile offre enfin la possibilité d’étoffer son CV  et de faire valoir des aptitudes qui peuvent être valorisées vis-à-vis des recruteurs potentiels.