Bonne nouvelle : malgré le contexte inflationniste et son impact sur le pouvoir d'achat des ménages, le nombre de dossiers de surendettement déposés en 2022 est en recul de 7 % par rapport à 2021 et a même été divisé par 2 depuis 2014. Le public le plus touché par le surendettement reste les femmes et les personnes isolées.
Le surendettement recule
Le surendettement, autrement dit l’impossibilité de faire face à ses dettes échues ou à venir, a baissé de 7 % en 2022, poursuivant une tendance baissière débutée il y a 8 ans. Concrètement, 113 000 dossiers ont été déposés auprès de la Banque de France courant 2022 : pour 57 % des personnes concernées, il s’agissait d’une première demande. L’endettement global des ménages se monte à 4,3 milliards d’euros, soit une baisse de 12 % par rapport à l’an dernier.
Portrait robot des personnes surendettées
"Les personnes surendettées sont souvent des adultes isolés ou des femmes, surtout quand elles sont cheffes de famille monoparentale", constate la Banque de France dans son enquête sur le surendettement des ménages. Les femmes représentent ainsi plus de 55 % des débiteurs ou codébiteurs âgés de 18 à 54 ans.
Pourquoi les femmes sont-elles les plus touchées par le surendettement ? La banque de France analyse : "Elles perçoivent souvent des rémunérations inférieures et sont quatre à cinq fois plus fréquemment chef de famille monoparentale".
Parmi les personnes surendettées (pour 83 % d’entre elles, des personnes dont l’âge est situé entre 25 et 64 ans), 56 % vivent sans conjoint et 38 % des ménages ont au moins un enfant à charge. 88 % sont des personnes locataires ou logées à titre gratuit (quand 42 % des Français sont dans ce cas).
Enfin, certaines catégories socioprofessionnelles sont surreprésentées. Les employés (31 % contre 15 % de la population française), ouvriers (22 % contre 11 %) et les personnes sans activité professionnelle (28 % contre 10 %).
De quels types de crédits est composé un surendettement ?
Globalement, la structure évolue peu depuis 2021, explique la Banque de France dans son communiqué :
- après avoir été en forte baisse entre 2010 et 2017 (-21 %), la part des crédits à la consommation s’est stabilisée depuis 3 ans à 38 % de l’endettement total ;
- la part des prêts immobiliers, elle, est en recul et passe de 32 % à 29 %. Moins de dossiers comportant un crédit immobilier ont été déposés en 2022 (11 % en 2022 contre 13 % en 2021) ;
- la part des dettes de charges courantes (15 %) et des autres dettes (16 %) augmente de deux points de pourcentage, mais la Banque de France ne constate pas de dégradation de la situation des ménages surendettés suite à la hausse des tarifs de l’énergie au cours de l’année 2022.
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