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Avec le service « Mon espace santé », le ministère des Solidarités et de la Santé lance le dossier médical 100 % numérique. Un bouleversement majeur pour le secteur de la santé depuis l’arrivée de la carte vitale.
Le ministère des Solidarités et de la Santé indique que ce nouvel espace sera créé automatiquement pour l’ensemble des Français assurés, y compris les enfants. Aucune démarche particulière n’est à effectuer. Le site internet Monespacesante.fr est accessible depuis une tablette, un ordinateur ou un smartphone. Les personnes qui ne disposent pas d’accès à internet peuvent se rapprocher de leur caisse primaire d’assurance maladie ou d’un guichet de proximité. Par ailleurs, une version sous application mobile sera lancée dans les prochains mois.
La création d’un compte « Mon espace santé » est automatique. Il est toutefois possible de s’y opposer. Le gouvernement laisse la possibilité à un assuré de fermer son espace santé en utilisant le code provisoire reçu par mail ou par courrier. Ce code permet également de récupérer les données liées à son profil, et de télécharger l’ensemble des informations de « Mon espace santé ». Tout assuré peut signifier la suppression de tout ou partie de ses données de santé. À défaut, elles resteront conservées durant dix années. Attention, ce code doit être activé dans un délai de six semaines. Une fois ce délai dépassé, il faudra en demander la fermeture auprès de la caisse d’assurance maladie de rattachement ou directement auprès du support de « Mon espace santé ».
Mon Espace Santé rassemblera tous les documents médicaux tels que les ordonnances, les imageries médicales, les comptes-rendus d’hospitalisation et les résultats d’examens et d’analyses. Il s’agit d’un carnet de santé digital. Les patients pourront décider de stocker des éléments de santé en toute confiance et en toute sécurité pour compléter le dossier médical numérique. Un agenda permettra de mentionner les rendez-vous médicaux et de créer des rappels. En parallèle, les professionnels de la santé en lien avec eux pourront transmettre des informations et échanger par le biais d’une messagerie sécurisée.
Une exception est prévue pour les mineurs qui souhaitent garder confidentielles des informations relatives à leur santé sexuelle (dépistages d’infections sexuellement transmissibles, contraception ou recours à l’IVG) ont le droit de s’opposer à la mention de ces éléments dans leur dossier numérique. L’objectif est de faciliter la consultation des données de santé par les professionnels de santé.
L’ensemble des données stockées dans l’espace de santé numérique et l’espace personnel sont sécurisées et protégées par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) et la Caisse nationale d’assurance maladie. L’État affirme avoir fait le nécessaire pour garantir une sécurité maximale autour de « Mon Espace Santé ». Ainsi, les données sont hébergées par deux sous-traitants basés en France, Santeos et Antos. Il est toutefois conseillé d’accéder à son compte de santé numérique via un réseau sécurisé. La cybersécurité est vulnérable et pour limiter les risques de piratage, il faut éviter une connexion depuis un réseau public (gare, hôtel, espace public).
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