L'angoisse des Français : l'avenir du système de santé

Le 24 septembre 2024, l’institut de sondage Odoxa a publié une étude sur l’avenir de la santé en France pour la Mutualité française.

La santé : le parcours du combattant pour les Français

Le premier souci des ménages pointé par l’étude est l’accès aux soins et la prise de rendez-vous avec les professionnels de la santé. 77 % des Français rencontrent des difficultés à obtenir un rendez-vous avec un spécialiste et 38 % avec un généraliste.

La distance et la localisation jouent aussi sur la prise de rendez-vous, car les professionnels de santé sont répartis de manière inégale à travers l’Hexagone.

À titre d’exemple, dans le Centre-Val de Loire, 1 habitant sur 2 n’arrive pas à avoir un rendez-vous rapide avec un médecin généraliste, quand dans le Grand Est, seules 23 % des personnes rencontrent cette difficulté. Faute de disponibilité, 62 % des Français ont renoncé à des soins de santé au cours des 12 derniers mois.

Qu’en est-il des coûts ?

Une majorité de particuliers estime que le reste à charge (ce qui vous reste à payer après les remboursements de la Sécurité sociale et de votre complémentaire santé) a augmenté dans tous les domaines de la santé comme les prothèses auditives (59 %), les frais d’hospitalisation (60 %), les consultations chez un médecin généraliste (61 %) ou encore chez un spécialiste (70 %). 85 % des Français pensent également que le reste à charge va encore augmenter dans les années à venir.

Une couverture santé de type mutuelle permet, par ailleurs, de réduire le montant de son reste à charge. Notamment pour les seniors, qui ne bénéficient pas de couverture via un employeur. Il peut être difficile de trouver une mutuelle sénior, mais un comparateur d’assurances permet souvent de trouver un contrat adapté.

Les nouveaux risques de santé et les solutions pour y remédier 

Les sondés ont identifié, par ailleurs, deux nouveaux risques de santé prioritaires : la prise en charge du vieillissement et la santé mentale.

Du côté de la prise en charge du vieillissement, 66 % des personnes se sentent concernées personnellement mais 75 % estiment que les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment en charge ce sujet.

Même constat du côté de la prise en charge de la perte d’autonomie ! Les Français ne sont satisfaits ni de la prise en charge du handicap (67 %), ni de celle des personnes âgées (67 %), ni de celle des personnes en situation de fragilité mentale (71 %). 73 % des particuliers se disent mal informés sur ce sujet.

En poursuivant le sondage, environ 41 % des interrogés se disent avoir déjà été confrontés à des problèmes de santé (dépression, burn-out...). Chez les 18–24 ans, le nombre atteint 54 %.

Dans l’étude, Odoxa demande aux interrogés leur avis sur les solutions proposées pour améliorer la situation. Pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, 68 % souhaitent que le système de santé soit entièrement réorganisé. Cette solution a plus largement été choisie, par rapport au fait de réduire les dépenses (20 %) ou de les augmenter (11 %). 

Par ailleurs, 85 % des interrogés souhaitent augmenter le nombre de médecins et d’hôpitaux, et 77 % veulent encourager les professionnels de santé à s’installer dans les déserts médicaux avec, par exemple, des incitations financières ou fiscales.

Enfin, 84 % des Français émettent l’idée qu’il faudrait davantage développer des actions de prévention pour limiter l’apparition de problèmes de santé mentale et, indirectement, réduire le déficit de la Sécurité sociale.