Taux immobiliers : face à la dissolution, le marché garde son calme

Malgré un contexte politique tumultueux, l’été débute en douceur pour les taux. Les chiffres de notre baromètre mensuel nous montrent que la situation s’améliore pour certaines durées d'emprunt. D’autres formats de prêts immobiliers restent, quant à eux, stables en juillet.

Taux Empruntis relevés le 26/12/2024

Des indicateurs en baisse

Voici les conditions actuelles pour les crédits immobiliers souscrits en France :

Taux immobiliers moyens en France – Juillet 2024

Durée d’emprunt	Taux moyen	Variation mensuelle
7 ans	3,55 %	- 0,05 point
10 ans	3,55 %	- 0,05 point
15 ans	3,70 %	inchangé
20 ans	3,80 %	inchangé
25 ans	3,90 %	- 0,05 point

On remarque que les taux moyens sur 7, 10 et 25 ans diminuent légèrement. En revanche, à la différence du mois dernier, deux indicateurs n’enregistrent aucun changement : les prêts sur 15 et 20 ans conservent leur moyenne (3,70 et 3,80 %). À noter toutefois que ce sont ces deux taux qui avaient connu, en juin, les baisses les plus importantes (- 0,1 point contre – 0,05 point pour les autres).

Des propositions parfois moins bonnes

Pour trouver des hausses, il faut se pencher sur les meilleurs taux disponibles aujourd’hui. Ceux-ci sont réservés aux emprunteurs qui disposent des dossiers les plus solides. C’est sur ce segment que l’on observe des augmentations du côté des crédits de plus de 15 ans :

Meilleurs taux immobiliers en France – Juillet 2024

Durée d’emprunt	Taux mini	Variation mensuelle
7 ans	2,80 %	- 0,2 point
10 ans	3,00 %	- 0,1 point
15 ans	3,30 %	inchangé
20 ans	3,45 %	+ 0,05 point
25 ans	3,55 %	+ 0,05 point

En pratique cependant, les banques peuvent appliquer « des décotes importantes en fonction des profils » explique Nassima Khiari, responsable des relations bancaires de Groupe Empruntis :

« En moyenne 20 points de base, avec parfois des gestes commerciaux importants, jusqu’à 50 points de base. Cette pratique s’étend à des régions de plus en plus nombreuses. Par ailleurs, de nouvelles banques appliquent des décotes spécifiques pour la rénovation énergétique, l’achat d’un bien performant ou la construction d’un bien »

Les organismes financiers, malgré la dissolution, restent donc enclins à accompagner les projets : « la situation politique ne semble pas atteindre la volonté des banques : elles sont toujours à l’offensive, ce qui permet, malgré les variations de l’OAT 10 ans, de maintenir en affichage des taux stables » conclut notre experte.