Malgré la baisse des taux d'intérêt des crédits immobiliers en mars, le montant total des nouveaux prêts octroyés continue de chuter selon la Banque de France. En effet, en mars, les nouveaux crédits à l’habitat, hors renégociations, ont atteint leur niveau le plus bas en près de dix ans, s'établissant à 6,7 milliards d’euros. Tandis que le taux d’intérêt moyen de ces nouveaux prêts est devenu plus favorable aux emprunteurs pour le deuxième mois consécutif, tombant à 3,94 % après le pic de janvier.
Taux Empruntis relevés le 21/11/2024
Baisse significative du volume des nouveaux crédits à l'habitat
En mars, le volume des nouveaux crédits à l'habitat, excluant les renégociations, a chuté à 6,7 milliards d'euros, marquant ainsi son niveau le plus bas depuis près de dix ans (6 milliards d'euros en octobre 2014, toujours hors renégociations).
Ce chiffre représente une baisse par rapport au mois précédent, où il s'élevait à 7,4 milliards d'euros. Le nombre de prêt accordés diminue malgré la baisse des taux d’emprunt. En effet, le taux d’intérêt moyen de ces nouveaux prêts s'est avéré de plus en plus avantageux pour les emprunteurs, passant de 4,11 % en février à 3,94 % en mars, marquant ainsi le deuxième mois consécutif de baisse après le pic de janvier (4,17 %), selon les données de la Banque de France.
Taux d'intérêt attractifs, mais acheteurs prudents
La baisse des taux aurait normalement dû encourager une augmentation de la demande de crédit immobilier, d'autant plus que les banques ont manifesté un intérêt croissant à accorder des prêts. Cependant, cette dynamique attendue ne s'est pas concrétisée, et les acheteurs potentiels ne se précipitent pas pour saisir ces opportunités.
Le principal obstacle demeure : le coût élevé de l'immobilier, un constat partagé par l'ensemble des intervenants du marché. Malgré la légère baisse des taux, le poids financier des crédits reste conséquent pour les ménages, ce qui impacte leur capacité d'achat. Ainsi, bien que les conditions d'emprunt s'améliorent, le marché immobilier continue de faire face à des défis persistants liés aux prix élevés des biens, freinant une reprise plus vigoureuse de l'activité.
Tensions dans le secteur financier
Plusieurs acteurs du secteur immobilier pointent du doigt certaines règles établies par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) qui entravraient le dynamisme du marché, notamment en ce qui concerne l'octroi de crédits immobiliers, surtout pour l'investissement locatif.
Le projet de loi, présenté par Lionel Causse pour assouplir les mesures du HCSF et qui devait être discuté lundi 29 avril, aura finalement été retiré par son auteur, car les amendements adoptés en soirée avaient dénaturé le texte qui « n'a plus aucun sens et plus aucune raison d'être » selon le député.
La date de la prochaine réunion trimestrielle du HCSF, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, reste inconnue. La réunion du premier trimestre, bien que non officiellement annoncée, a eu lieu par le biais d'une "procédure écrite", selon les informations fournies par Bercy à l'AFP lundi, confirmant une déclaration des Échos. Cependant, aucune décision n'a été prise à l'issue de cette réunion.
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