D’après la dernière étude publiée par les ministères de l’Écologie, des Territoires et du Logement, le marché immobilier au troisième trimestre 2024 présente un tableau mitigé. Tandis que les conditions de financement s’améliorent et que la demande de crédits progresse, la construction et l’emploi dans le secteur continuent de souffrir, reflétant une reprise encore fragile.
Taux Empruntis relevés le 14/01/2025
Des conditions de crédit plus favorables stimulent la demande
Les conditions de financement ont continué de s’assouplir, soutenant un rebond de la demande de crédits à l’habitat. En effet, d’après l’étude, le taux fixe moyen des crédits immobiliers a reculé à 3,35 % en moyenne trimestrielle, après avoir atteint 3,47 % au trimestre précédent. En parallèle, le taux de l’OAT à 10 ans a légèrement diminué, passant de 3,05 % à 3,01 %.
Les banques signalent une forte augmentation des demandes de prêts immobiliers, une première depuis trois ans. Le solde d’opinion (différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion négative) des établissements financiers a bondi à +67 points, contre 0 point au deuxième trimestre.
La production de nouveaux crédits a également progressé de 15 %, atteignant 35,3 milliards d’euros. Toutefois, cette production reste bien en deçà des moyennes des cinq dernières années, comme le soulignent les chiffres de l’étude.
Transactions et prix des logements : des signes de stabilisation
Sur le marché des logements anciens, l’enquête note un ralentissement de la baisse des transactions. En glissement trimestriel, le recul s’élève à 1,5 %, contre 4 % au trimestre précédent. Avec 780 000 transactions sur l’année, le marché atteint toutefois son plus bas niveau depuis 2015.
Concernant les prix, l’étude ministérielle révèle une stabilisation après six trimestres de baisse. En Île-de-France, les prix des maisons augmentent légèrement (+0,4 %), tandis que ceux des appartements continuent de baisser (-0,3 %). En province, la diminution des prix reste modérée, avec -0,2 % pour les maisons et -0,1 % pour les appartements. Sur un an, les prix enregistrent cependant une baisse de 3,9 %, plus marquée en Île-de-France (-5,3 %).
Le secteur de la construction reste en crise
Malgré ces premiers signes positifs, les indicateurs de la construction restent préoccupants. Toujours selon la même source, les autorisations et mises en chantier stagnent à des niveaux très bas, et les mises en vente de logements neufs continuent de diminuer.
Même si l’indice de chiffre d’affaires des activités immobilières progresse de 1,6 % au troisième trimestre, il reste très en retard par rapport à celui de l’ensemble des services, précisent les données issues des ministères.
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