Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Guillaume Teilhard de Chardin, Directeur d’Explorimmo, revient sur l’étude publiée en octobre par le site Internet sur les intentions d’achat immobilier des Français. Il nous livre également ses prévisions pour 2012 relatives au marché de l’immobilier.
Explorimmo est un site d'annonces spécialisées où l'on peut acheter, vendre ou louer un bien immobilier. Aujourd'hui, plus de 470 000 annonces immobilières sont en ligne sur le site et sur mobile. Ce qui est intéressant, c'est que depuis la rentrée, on compte 30 000 annonces supplémentaires, un phénomène que l'on explique par l'actualité, notamment la taxation des plus-values. En clair, les internautes se précipitent sur notre site pour ne pas être taxés en 2012. Passer par un site comme Explorimmo présente plusieurs intérêts. En premier lieu, l'ergonomie et un maximum d'annonces actualisées, fraîches, mises à jour. Il y a aussi une grande diversité d'annonces : on y mélange le neuf et l'ancien car une grosse partie des acheteurs n'a pas de choix prédéfinis.
Nous avons lancé cette enquête juste après le premier plan de rigueur présenté par le Gouvernement. L'objectif était de sonder les Français sur leurs intentions d'achat en immobilier. On lance bientôt un deuxième volet dont on aura les résultats en janvier. Des évolutions se dégageront, ce qui nous permettra de dresser un état des lieux sur l'appréhension des Français par rapport à l’immobilier. En attendant, nous constatons dans la première étude que 33 % des Français ont un projet en acquisition d'ici deux ans, notamment dans l'ancien. Dans le contexte actuel, c'est plutôt encourageant. Le budget moyen tourne lui autour de 202 000 €. Pour les maisons, il est de 230 000 € dans le neuf et de 196 000 € dans l'ancien. Pour les appartements, le budget moyen est de 196 000 € dans le neuf et 185 000 € dans l'ancien. L'écart de prix entre maisons et appartements s'explique par le fait que les ménages sont prêts à payer davantage pour acheter une maison, qui correspond souvent à un projet de vie plus durable qu’un appartement.
Ces mesures auront des impacts différents. Dans le marché de l'ancien, la fin du PTZ+ représente une réelle catastrophe, notamment pour le marché de la primo-accession. Cela limite la capacité d’achat des acquéreurs. En 2011, ils étaient 300 000 à avoir bénéficié du PTZ+. Il y a de fortes chances que le nombre de transactions pâtisse de cette mesure en 2012. De son côté, la taxation des plus-values risque d'entraîner un blocage du marché. Les transactions seront moins fluides car les vendeurs hésiteront à mettre en vente leur bien du fait de la taxation. Résultat : moins de logements seront à vendre et les prix se maintiendront à un niveau élevé, compte tenu de la pénurie de logements dans les grandes agglomérations. Quant aux taux d’intérêt, ils restent terriblement compétitifs mais je ne suis pas sûr que les banques répercutent la baisse des OAT en raison de leurs efforts de gestion.
C'est peut-être le secteur le moins tendu malgré les apparences. La fin du PTZ+ sur l’ancien va certainement se répercuter sur le neuf. D’autant que 22% des acquéreurs potentiels n’ont pas d’idée préconçue sur la nature du bien, ancien ou neuf, qu’ils souhaiteraient acheter. Par ailleurs, on pourrait assister à un regain d'intérêt des investisseurs. Avec la fin du Scellier programmée en 2013, les investisseurs vont en effet se précipiter l’année prochaine sur ce dispositif. Et même si la réduction fiscale est rabotée à 13 %, celle-ci reste intéressante.
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