Crise immobilière : la dégringolade des prix prend de l'ampleur et inquiète

La pierre est-elle en train de dévaler la pente ? En tout cas, les chiffres sont alarmants. Pour le troisième trimestre consécutif, les prix immobiliers se contractent en France, mais le plus inquiétant, c’est que cette tendance s’amplifie. Jusqu’où ira-t-elle ?

Taux Empruntis relevés le 22/07/2024

Un marché dans la tourmente

Comme le révèlent aujourd’hui les indices Notaires-Insee, la baisse au premier trimestre 2024 atteint 5,2 % sur un an. Un bien acheté début 2023 a donc perdu, en moyenne, plus de 5 % de sa valeur en quelques mois. La diminution est davantage marquée pour les appartements (- 5,5 %) que pour les maisons (- 4,9 %), mais le plus préoccupant est sans doute la dynamique observée. En effet, la chute des prix s’accélère au fil des mois.

Les chiffres correspondent à l’évolution des prix dans l’ancien sur un an, par trimestre. Sources : Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS.

L’Île-de-France au cœur de la crise

Autre aspect mis en lumière par les chiffres de l’Insee : la région parisienne est au cœur de cette spirale négative. La valeur des logements franciliens a diminué, au premier trimestre, de 8,1 % sur un an. Un point intéressant est le fait que, contrairement à ce qui est constaté à l’échelle du pays, ce sont les maisons (- 8,4 %) qui s’y érodent le plus.

Hors Île-de-France, la tendance est identique mais nettement moins forte. La baisse n’atteint cette fois « que » 4,2 %. On note cependant certaines disparités selon les zones :

• 5,2 % en Auvergne-Rhône-Alpes ;
• 5,3 % dans les Hauts-de-France ;
• 1,8 % en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Enfin, le nombre annuel de transactions immobilières continue à chuter pour atteindre 822 000 fin mars 2024 (contre 931 000 en septembre dernier). Reste à voir si la récente baisse des taux pourra redonner des couleurs à un marché qui ne cesse de se ternir.