Défaillances des entreprises, dégringolade des ventes dans l’individuel, chute des permis de construire et des mises en chantier… Selon Olivier Salleron, président de la FFB (Fédération française du bâtiment) : « les mois se suivent, la situation se dégrade, et la crise du logement neuf s’intensifie à nouveau ».
A l’occasion de sa conférence de presse trimestrielle du 4 juillet, la fédération fait part de grandes inquiétudes quant à la situation actuelle du secteur. Elle estime que si aucune mesure n’est prise rapidement, la production du bâtiment reculera de 7 % en volume entre 2022 et 2025, et que 135 000 emplois seront supprimés.
En réaction, La FFB avance plusieurs propositions pour limiter les conséquences et la durée de cette crise. Outre la demande d’assouplissement des règles du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) ou la mise en place d’un crédit d’impôt RE2020 sur les intérêts d’emprunt, elle met également l’accent sur le potentiel économique de la rénovation énergétique.
Sur un an, les mises en chantier et autorisation de construction ont respectivement chutée de -11,1 % et -18 %
Source : FFB
Soutenir le logement neuf
Concernant le neuf, la FFB demande le rétablissement du PTZ (prêt à taux zéro) dans son format de 2017, à 40 %, contre 20 % aujourd’hui. Une demande qui fait suite aux annonces du CNR (Conseil national de la refondation) qui acte pour 2024 l’impossibilité de bénéficier d’un PTZ en zone détendue pour la construction d’une maison individuelle, ce qui tire le marché du logement neuf vers le bas.
Elle rappelle également « l’urgence » à redéployer un dispositif au moins aussi puissant que le « Pinel 2022 » en attendant la mise en place du statut bailleur privé. Pour rappel, ce dispositif prend la forme d’une réduction d’impôt sur le revenu pour les particuliers acquérant un logement neuf pour le mettre en location.
La fédération porte également le renouvellement d’une aide aux maires bâtisseurs, et souhaite un assouplissement du ZAN (zéro artificialisation nette), une mesure consistant à réduire au maximum l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels.
Elle ajoute enfin que ce soutien au neuf (restructuration comprise) peut agir comme un vecteur de transition écologique, dès lors que la construction concernée constitue une promesse d’efficacité durable. Elle propose à ce sujet une mise à l’étude de mécanismes de l’épargne privée en faveur du « logement vert ».
Faciliter l’accès aux aides pour la rénovation
Afin de permettre aux ménages français d’accéder plus facilement aux aides financières pour la rénovation, La FFB souhaite la création d’un dossier unique de demande pour les CEE (certificat d’économie d’énergie) et MaPrimeRénov’. Elle demande également à ce que le budget de cette dernière soit majoré d’un milliard d’euros chaque année, et ce pendant 5 ans.
La fédération insiste aussi sur la nécessité de réouvrir MonAccompagnateurRénov’ aux entreprises de bâtiment qualifiées, et appelle à la pérennisation du crédit d’impôt en faveur de la rénovation énergétique des locaux des TPE de PME. Enfin, elle pousse à un démarrage rapide du plan EduRénov, qui doit permettre de financer les travaux de rénovation de 10 000 établissements scolaires d’ici à 2027.
En résumé, voici les demandes de la FFB :
- Rétablissement du PTZ neuf à 40 %
- Redéploiement d’un dispositif Pinel
- Assouplissement du ZAN
- Mise en place d’un statut du bailleur privé
- Assouplissement des règles du HCSF
- Pause règlementaire et normative
- Révision du zonage
- Crédit d’impôt RE2020 sur les intérêts d’emprunt
- Mise en place effective de MaPrime’Adapt
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