Culture financière : les Français progressent mais restent vulnérables

Une étude présentée par la Banque de France et réalisée par l’institut CSA se penche sur les rapports qu’entretiennent les Français avec les thématiques financières. Les résultats, publiés récemment, nous apprennent que les particuliers vivant dans l’Hexagone ont un niveau de culture en progression, mais qui reste néanmoins proche de la moyenne des pays de l’OCDE.

De meilleurs résultats qu’il y a trois ans

12,45/20 : voilà la note qu’obtiennent les Français de plus de 18 ans dès lors qu’il s’agit d’évaluer leur culture financière. Meilleur qu’il y a trois ans (12,17/20), ce résultat n’est pas pour autant exceptionnel en comparaison de ceux de nos voisins. En effet, la France se classe seulement 14^e sur les 39 pays ayant participé à cette enquête.

Pour être plus précis, ce qu’il faut entendre par culture financière, c’est notamment le degré de maîtrise des enjeux budgétaires d’un foyer. Cela se traduit par des chiffres concrets : 25 % des Français « estiment ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue équivalente à un mois de revenu, sans emprunter ou demander de l’aide ».

Une proportion équivalente (24 %) ne saurait pas « trouver facilement la démarche à suivre pour faire opposition en cas de perte ou de vol de carte bancaire ». Chiffre inquiétant lorsque l’on sait que 16 % des personnes interrogées déclarent aussi avoir subi une fraude.

Les jeunes sont plutôt doués, sauf pour évaluer les risques

L’étude porte aussi sur la tranche d’âge 15-17 ans, ce qui permettra, entre autres, d’évaluer dans les années à venir les effets de la généralisation du passeport EDUCFI au collège. La Banque de France constate déjà chez cette population « un réel intérêt pour les sujets budgétaires et financiers ». 64 % d’entre eux se disent même « intéressés pour mieux comprendre ce qu’est un placement, un crédit, une assurance, un moyen de paiement ».

On apprend aussi que 75 % des 15-17 ans perçoivent un argent de poche, avec un montant moyen de 36 € par mois. Ils sont déjà 91 % à détenir un compte bancaire ou un livret d’épargne et 30 % à avoir « reçu une offre pour placer, prêter ou emprunter de l’argent par téléphone, internet ou via un réseau social ».

De ce point de vue, les jeunes paraissent assez vulnérables. La Banque de France note en effet que leurs connaissances en matière de moyens de paiement sont globalement solides, mais qu’il en est autrement pour ce qui est relatif au « rapport entre risque et rendement ». On se retrouve ainsi avec seulement près d’un sondé sur deux considérant les crypto-actifs comme des placements risqués.