⏱L'essentiel en quelques mots
L’inactivité professionnelle constitue une période délicate pour les personnes en recherche d’emploi. Afin de les accompagner dans ces moments d’incertitude, les pouvoirs publics ont mis en place de nombreuses aides à la fois matérielles et financières destinées à différents publics dans diverses situations. Les aides disponibles lorsqu’on est au chômage peuvent concerner :
- des aides financières permettant d’amortir la baisse de pouvoir d’achat subie comme l’aide au retour à l’emploi (ARE) pour les allocataires de Pôle emploi et le revenu de solidarité active (RSA) ou allocation de solidarité spécifique (ASS) pour les personnes en fin de droit ;
- des aides pour le financement de formations ou pour assurer une rémunération aux demandeurs d’emploi pendant leur période de formation ;
- des aides à la création d’entreprise, soit directes comme l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE, ACRE), soit indirectes comme les exonérations fiscales ou les prêts aidés ;
- les retraités ou les personnes en situation de handicap peuvent également bénéficier d’avantages spécifiques (APSA ou RSA pour les retraités, financement de matériel professionnel pour les personnes handicapées).
Sommaire
- Que faut-il savoir sur les aides lorsqu’on est au chômage ?
- Chômage : quelles sont les aides pour trouver un emploi ?
- Les aides financières pendant la période de chômage
- A quels avantages/subventions ai-je droit en tant que demandeur d’emploi ?
- Que faut-il savoir sur l'accompagnement des retraités et des personnes en situation de handicap au chômage ?
- En dehors de Pôle emploi : quels organismes aident les demandeurs d’emploi ?
Que faut-il savoir sur les aides lorsqu’on est au chômage ?
Il existe différents dispositifs d’aides mis en place par les pouvoirs publics pour les personnes qui sont au chômage pour les aider à affronter cette situation. La plus connue concerne évidemment les allocations chômage, appelées désormais ARE (aide au retour à l’emploi), qui est versée par Pôle emploi. Elle permet aux chômeurs de percevoir une indemnité pendant une période de 6 à 24 mois, en fonction de leur situation personnelle et professionnelle.
Les autres aides disponibles sont les formations professionnelles, qui permettent aux chômeurs de se réorienter ou de se perfectionner dans leur domaine, et les aides à la création d'entreprise, qui peuvent être versées par des organismes publics ou privés.
D’autres subventions peuvent aider à couvrir les frais de logement, de nourriture et de transport engagés dans le cadre de la recherche, du maintien ou de la reprise d’un emploi. Les pouvoirs publics accompagnent également certaines catégories de populations ciblées telles que les retraités, les jeunes à la recherche de leur premier emploi ou encore les personnes en situation de handicap.
Chômage : quelles sont les aides pour trouver un emploi ?
Outre les allocations chômage permettant à leurs bénéficiaires de disposer d’une relative sécurité financière pendant leur recherche d’emploi, il existe de nombreux autres mécanismes plus ou moins directs permettant l’insertion professionnelle.
La formation
Plusieurs dispositifs de formation permettent aux allocataires de développer leurs compétences afin de faire correspondre leur profil aux besoins actuels du marché :
- les remises à niveau de compétences proposées directement sur les offres d’emploi publiées par les entreprises comme l’AFPR (action de formation préalable au recrutement) et la POE (préparation opérationnelle à l’Emploi individuelle). Celles-ci ont lieu dans les semaines préalables à l’embauche et le futur salarié perçoit alors une rémunération de Pôle emploi pendant cette période de formation ;
- les formations pour se perfectionner dans le domaine du digital grâce au partenariat noué entre Pôle emploi et Openclassrooms pour une formation gratuite pendant 3 mois ;
- l’aide individuelle à la formation (AIF) pour obtenir le financement d’une formation par Pôle emploi lorsque celle-ci est considérée comme nécessaire à un retour sur le marché de l’emploi ;
- la validation des acquis d’expérience (VAE) permettant aux chômeurs de faire certifier certaines compétences afin qu’elles équivalent un diplôme obtenu dans le cadre d’un cursus scolaire
La création d’entreprise
Les bénéficiaires de l’ARE peuvent également se tourner vers l'entrepreneuriat pour se réinsérer sur le marché de travail. Ainsi, ils peuvent là encore bénéficier de différentes aides comme :
- un accompagnement personnalisé dans les démarches de création d’entreprise ;
- une exonération de cotisations fiscales et sociales dans les premiers mois d’activité grâce à l’ACRE ou au statut de jeune entreprise innovante (JEI) ;
- une déduction fiscale sur certaines dépenses grâce au crédit d’impôt recherche (CIR) ;
- des prêts aidés pour financer un investissement de départ (prêt Nacre ou prêt du réseau Entreprendre).
L’insertion des jeunes
Pôle emploi accompagne également les jeunes vers leur accession au marché du travail grâce à différents mécanismes et notamment :
- pour les moins de 26 ans en difficulté d’insertion professionnelle, le contrat d’engagement jeune (CEJ) leur permettant de bénéficier d’une allocation mensuelle de 520 euros maximum ainsi que d’un accompagnement personnalisé en contrepartie de démarches d’insertion professionnelle ;
- les aides financières versées aux employeurs pour l’embauche des jeunes (CIE-Jeunes, Emplois francs +, PEC jeunes, aides à l’apprentissage).
Les aides financières pendant la période de chômage
En plus de l’accompagnement dans les démarches de recherche d’emploi, les pouvoirs publics soutiennent massivement les demandeurs d’emploi d’un point de vue financier par un certain nombre de mécanismes de solidarité et de redistribution. Le plus connu reste évidemment l’ARE (aide au retour à l’emploi) qui est versée aux demandeurs d’emploi ayant travaillé au moins six mois au cours des deux dernières années.
Ils peuvent alors bénéficier d’une allocation correspondant à 57 % des revenus mensuels perçus sur la base des 12 derniers mois de salaire. D’autres minimas sociaux sont également prévus pour les demandeurs d’emploi en fin de droits afin qu’ils puissent bénéficier d’un revenu minimum pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. C’est le cas du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de la prime de Noël.
A quels avantages/subventions ai-je droit en tant que demandeur d’emploi ?
En plus des allocations chômage, d’autres avantages et subventions peuvent être perçus par les demandeurs d’emploi, notamment dans le cadre de leur recherche de travail :
- les aides à la mobilité pour retrouver un emploi qui peuvent prendre la forme de réductions sur les moyens de transport (réductions SNCF notamment), d’aides au financement du permis B ou du permis poids lourds ou bien encore de prise en charge de certaines dépenses de transport, de repas ou d'hébergement pour une reprise d’activité ou une formation ;
- les compléments financiers en période de formation comme l’AREF garantissant le maintien de l’allocation pendant la formation, la RFPE qui assure une rémunération pendant la formation pour les non-allocataires ou la RFF pour bénéficier d’une allocation lorsque la fin de vos droits a lieu pendant la formation ;
- les aides à la création d’entreprise comprenant par exemple le maintien des allocations chômage en début d’activité ou l’ACRE qui permet aux bénéficiaires de l’ARE d’utiliser 45 % du total du montant des droits restants pour obtenir un capital de départ pour son entreprise.
Que faut-il savoir sur l'accompagnement des retraités et des personnes en situation de handicap au chômage ?
Certaines catégories de la population ont également la possibilité de recourir à des mécanismes d’aide spécifiques. C’est le cas des retraités et des personnes en situation de handicap.
L'accompagnement des retraités
Les personnes proches de la retraite ou ayant atteint l’âge de la retraite peuvent malgré tout bénéficier de certaines aides pour le maintien de leur pouvoir d’achat. C’est le cas notamment :
- du RSA (revenu de solidarité active) qui peut théoriquement être perçu en complément d’une pension de retraite si son montant est inférieur aux plafonds. En pratique, les retraités ont plutôt intérêt à solliciter l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) pour compléter leur retraite grâce à des montants forfaitaires plus élevés que le RSA ;
- le maintien des droits jusqu’à la retraite pour les demandeurs d’emploi âgés de 62 à 66 ans qui ont alors la possibilité de prolonger leurs droits au chômage pour atteindre l’âge légal de la retraite à taux plein (65 ou 67 ans selon les situations) ;
- pour les retraités qui souhaitent reprendre une activité, ceux-ci peuvent avoir recours au cumul emploi-retraite, au CDD senior, aux aides à la mobilité ou à une convention de reclassement personnalisée.
L’accompagnement des personnes en situation de handicap
Pôle emploi ainsi que les missions locales proposent un accompagnement spécifiquement dédié aux personnes en situation de handicap afin qu’elles puissent s’insérer plus facilement dans le monde du travail. Ce parcours d’insertion est réalisé en partenariat avec des organismes spécialisés dans le handicap tels que l’Agefiph ou Cap Emploi.
Les dispositifs existant permettent à la fois l’accompagnement dans les démarches d’insertion professionnelle mais également des aides financières pour le maintien ou l’accès à l’emploi dont notamment :
- des aides à l’orientation et à la formation des personnes handicapées afin de définir un projet professionnel pouvant correspondre à leur situation ;
- l’aide au parcours vers l’emploi d’un montant maximum de 530 € permettant de prendre en charge une partie des frais engagés dans la recherche d’un emploi (déplacement, hébergement) ;
- les aides pour compenser le handicap visuel ou auditif (participation à l’achat de prothèses auditives notamment) ;
- l’Aide à l’Emploi des Travailleurs Handicapés (AETH) accordée aux employeurs pour l’embauche d’un travailleur handicapé afin de compenser les surcoûts liés à l’installation de matériel spécifique pour l’adaptation du poste de travail ;
- l’aide à l’accueil, à l’intégration et à l’évolution professionnelle des personnes handicapées pour un contrat d’au-moins 6 mois. Elle est versée là encore aux employeurs pour financer l’accueil et l’intégration d’une personne handicapée nouvellement embauchée ou pour prendre en charge la mobilité interprofessionnelle d’une personne en situation de handicap. Son montant maximum s’élève à 3 150 euros ;
- l’aide à l’adaptation des situations de travail et l’aide à la recherche pour le maintien dans l’emploi qui permettent aux employeurs d’adapter un poste de travail pour l’aggravation de l’état d’une personne en situation de handicap.
En dehors de Pôle emploi : quels organismes aident les demandeurs d’emploi ?
Outre Pôle emploi qui constitue le principal contributeur d’aides aux demandeurs d’emploi, d’autres organismes peuvent également être sollicités afin de bénéficier d’un accompagnement pendant la période de recherche d’emploi.
L’APEC
L’APEC (Association pour l’emploi des cadres), comme son nom l’indique, accompagne les cadres tout au long de leur parcours professionnel en les mettant notamment en relation avec les entreprises à la recherche de ce type de profils. L’APEC vient également en aide aux jeunes diplômés dès leur Bac+ 3 pour les accompagner au mieux dans leur insertion professionnelle avec par exemple des aides à la préparation d’entretien ou l’organisation de conférences.
Les missions locales
Elles viennent en aide aux jeunes de 16 à 25 ans, sortis relativement tôt du système scolaire, et qui connaissent des difficultés d’insertion dans le monde du travail. Ces organismes de proximité apportent alors un accompagnement et un suivi individualisé pour les différentes démarches d’insertion professionnelle telles que la formation, l’orientation professionnelle, le logement, la santé ou encore la mobilité.
Le réseau info jeunes
Il regroupe l’ensemble des structures de proximité liées à la jeunesse au niveau local, départemental ou régional (CIJ, CRIJ, BIJ, PIJ). Ces structures sont dédiées à l’accueil des jeunes pour un accompagnement dans leurs démarches quotidiennes (formation, santé, logement). Elles remplissent également un rôle de conseil et de services pour l’orientation professionnelle et l’entrée dans la vie active (organisation de forum ou d’ateliers notamment).
Les Maisons de l’Emploi
Elles s’apparentent à des structures agglomérant différents services publics ayant trait à l’emploi et à la formation comme par exemple Pôle emploi, une mission locale, un centre d’information et d’orientation ou encore un bureau d’information jeunesse. L’objectif est bien souvent de bénéficier d’une coordination de tous les services pour apporter la réponse la plus adaptée possible aux demandeurs d’emploi.