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Immobilier : Macron recule sur l'interdiction des chaudières à gaz

Macron recule sur l'interdiction des chaudières à gaz
Immobilier : Macron recule sur l'interdiction des chaudières à gaz

On n’interdira pas l’installation de nouvelles chaudières ”c’est ce qu’a annoncé hier soir, en direct à la télévision le président français Emmanuel Macron, qui s'est permis une petite mise en bouche de ses annonces liées à la planification écologique qui arriveront plus tard dans la journée du lundi 25 septembre. Un énième rebond dans ce dossier, qui a suscité de nombreuses réactions depuis son annonce. 

Pour rappel, les chaudières à gaz, très énergivores, équipent aujourd’hui le logement de plus de 12 millions de foyers français. Son remplacement au profit de pompes à chaleur, plus écologique, est donc loin d'être acquis. 

La suppression des chaudières à gaz était une idée qui s’inscrivait dans la volonté de réduire de 55 % les émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2030 (depuis 1990). L’immobilier à un rôle et un impact majeur dans l'émission des gaz à effet de serre. Il représente près de 25 % du total des émissions françaises. Dont 18 % uniquement lié à leurs exploitations (60 % de ces 18% venant uniquement du chauffage au gaz).

La chronologie des événements

Pour l’interdiction des chaudières à gaz, aucune date n’avait vraiment été fixée par le gouvernement, bien que l’horizon 2026 était envisagé comme une possibilité à partir de laquelle interdire le remplacement de chaudières à gaz tombées en panne par une nouvelle chaudière à gaz. Cela afin de forcer les consommateurs à passer à une solution de chauffage plus écologique, via une pompe à chaleur.

Cette annonce de couloir avait déjà provoqué de nombreuses réactions. Notamment celle de l’UFC-Que Choisir qui a publié le 25 juillet dernier un communiqué de presse pour dénoncer ce projet et ses irrégularités.
Dans ce communiqué, l’UFC-Que Choisir met en avant plusieurs interrogations sur l’efficacité des pompes à chaleur dans l’état actuel du parc immobilier. En effet, selon l'association, rien ne permet de garantir un impact écologique bénéfique de l’interdiction des chaudières à gaz.

Et cela, car l’installation de pompes à chaleur dans des logements mal isolés pourrait conduire à l’effet inverse de celui recherché, augmentant donc la consommation énergétique plutôt que de la réduire. Cela s’explique par le fait qu’une pompe à chaleur, installée dans un logement mal isolé doit fonctionner à plein régime afin de contrebalancer, ce qui amène à une augmentation de la consommation dans les passoires énergétiques. Et dans le parc immobilier français, les statistiques sont assez équivoques :

Des chiffres mis en avant par l’UFC-Que Choisir qui conclut dessus, “Dès lors, une mise en place à marche forcée des pompes à chaleur sans prise en compte de l’efficacité énergétique du bâti serait une véritable aberration

Quelques jours après ce communiqué, le gouvernement avait décidé de repousser, sans plus de précisions, ce projet de loi. On sait maintenant qu'il n'est plus d'actualité. 

Une nouvelle annonce qui change tout

C’est donc hier, dimanche 24 septembre, qu'Emmanuel Macron à décidé officiellement de faire marche arrière sur le projet “On ne peut pas laisser nos compatriotes, en particulier, dans les zones les plus rurales, sans solution”. Une façon de répondre à l’UFC-Que Choisir et de montrer qu’il a entendu les doutes de l’association de consommateurs.

Un recul, donc, sur les annonces et les volontés ambitieuses initiales. Mais le travail de fond sur la rénovation énergétique continue. Avec la mise en place de nouvelles aides et une volonté de démocratisation de l’accès à ces dispositifs. On peut notamment parler, de MaPrimeRénov, une aide pour la rénovation énergétique, qui à bénéficié plus tôt dans l’année d’une enveloppe supplémentaire de 300 Millions d'euros pour 2024.

L’enjeu se trouve aussi dans la rénovation du parc immobilier français.  L'objectif principal étant de voir baisser le nombre de foyers considérés comme des “ passoires énergétiques”. Pour cela un plan de construction de logements neufs se met en place. Avec la construction de 50 000 logements neufs supplémentaires annoncés. Des actions encourageantes, mais seront-elles suffisantes pour atteindre les objectifs initialement fixés ? Affaire à suivre.

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