Crédit immobilier : quel est votre projet ?
3 millions. C'est le nombre assez impressionnant d'acquéreurs qu'a recensé le site d'annonces immobilières Logic-immo.com dans la dernière vague de son Observatoire du moral immobilier. Le record se maintient malgré une tendance à la baisse depuis avril 2017.
Côté vendeurs, 2 millions sont comptabilisés. Créant logiquement un déséquilibre entre l'offre et la demande. Ainsi, les vendeurs ont la main, ce qui tire les prix vers le haut et limite les marges de négociation...
Et malgré des prix qui s'envolent dans les grandes villes, les acquéreurs ne négocient pas systématiquement. C'est ce que révèle le dernier baromètre de la négociation immobilière du JDN et de Logic-immo.com.
Ainsi, 46,3% discutent le prix de vente uniquement si le bien semble surestimé. La part des acheteurs qui négocie à tous les coups est en baisse et atteint 45,5% (soit un recul de 4,2 points en un an). Néanmoins, seulement 2,3% ne négocient pas.
Alors même s'ils ne sont pas en position de force, les acquéreurs estiment que les prix ne sont pas réalistes à 45,9% et 9% qu'ils sont totalement irréalistes. A l'inverse, 32,30% pensent qu'ils le sont et 6% qu'ils le sont tout à fait.
Ils paient donc le prix fort de peur de voir passer un coup de coeur. La politique des banques qui maintiennent des taux immobiliers avantageux reste un levier pour la demande. Mais la tendance est clairement à l'essoufflement en cette fin d'année.
En 2018, les acquéreurs devraient encore profiter des meilleurs taux. Empruntis estime que les taux de prêt immobilier devraient évoluer à la hausse de +0,2 point et les prix de 1% au niveau national. Cette conjoncture devrait exclure du marché 3% des emprunteurs, souvent les plus modestes.
Le projet de loi de finances 2018 qui devait notamment supprimer certaines aides à l'accession a entamé le moral des professionnels et des acquéreurs.
60% des primo-accédants se sentent directement concernés par le recentrage du PTZ ou du Pinel, selon l'étude de Logic-immo.com. Même son de cloche du côté des investisseurs locatifs avec 63% qui se déclarent impactés.
Autre élément saillant de l'étude, la part importante des acquéreurs qui ne sont pas informés de ces réformes (23% pour les primo-accédants et 19% pour les investisseurs).
Par ailleurs, le projet de loi sur l'évolution du logement et aménagement numérique (ELAN) est actuellement en discussion et devrait être finalisé en mars 2018. Tout va donc se jouer en début d'année.
Un autre sujet fait actuellement débat, celui de la résiliation annuelle de l'assurance de prêt immobilier. En vigueur pour tous les nouveaux crédits immobiliers souscrits depuis le 22 février 2017, elle devrait être étendue aux stocks le 1er janvier prochain. C'est ce que prévoit l'amendement Bourquin.
Mais les banques, soucieuses de maintenir le principe de la mutualisation du risque des contrats groupe, tentent d'y faire obstacle. Elles ont donc saisi le Conseil constitutionnel en octobre par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Ce dernier doit rendre sa décision le 12 janvier prochain, alors que ledit amendement devait entrer en vigueur pour tous les contrats à compter du 1er janvier 2018. Preuve que rien n'est encore joué.
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