Crédit immobilier : quel est votre projet ?
"Il n’est aucune difficulté dont nous ne pourrons venir à bout", conclut la dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de France, la première depuis la pandémie de coronavirus. Mais la profession se veut réaliste quant aux conséquences désastreuses d’un prolongement dans la durée de l’état d’urgence sanitaire…
Les notaires sont les premiers à constater la mise à l’arrêt quasi-totale du marché immobilier depuis le 17 mars et l’entrée de la France dans le confinement. Alors certes, ils s’attendent à une mécanique de rattrapage dû à un effet de report après le déconfinement, lorsque acquéreurs et vendeurs pourront à nouveau se déplacer pour conclure les transactions en cours. Il y a aura en effet des régularisations en raison du décalage conjoncturel, mais les Notaires de France prennent la peine de préciser que ce phénomène sera conditionné par l’autorisation de déménager à nouveau. Mais cela ne signifiera pas pour autant la fin de la crise sanitaire pour le secteur.
Le notariat souligne en effet qu’il en faudra davantage pour effacer "les séquelles inéluctables et brutales" de cette mise sur pause du marché immobilier. Et que la régularisation se suivra logiquement d’un nouveau trou d’air sous deux à trois mois, et d’une baisse durable de l’activité à long terme. Si la note de conjoncture immobilière d’avril table sur un possible redémarrage d’ici la fin d’année voire début 2021, il est bien précisé que l’on ne retrouvera pas la même dynamique qu’en 2019. Les effets de la crise sanitaire sur l’économie – défaillances d’entreprises, pertes d’emplois – vont en effet se traduire par des intentions d’achat a minima différées… Si le scénario optimiste d’une sortie de crise sanitaire proche devrait se traduire par un simple effet de correction sur le marché immobilier à court terme, l’hypothèse plus pessimiste devrait "mettre à rude épreuve" ses fondamentaux du marché immobilier...
Néanmoins, les Notaires de France soulignent les meilleures dispositions du crédit immobilier par rapport à la précédente crise économique, celle de 2008 qui avait fait dévisser le marché de la pierre. La note de conjoncture immobilière explique en effet que "Les capacités d’achat des ménages et les conditions de financement sont meilleures qu’en 2009", avec des taux de crédit immobilier à leur plus bas niveau depuis plusieurs mois (1,17% d’après la Banque de France) et des OAT à 10 ans – qui orientent les taux – à seulement 0,18% fin mars. Ce que redoutent les notaires en revanche, c’est le resserrement des conditions d’accès au crédit immobilier et le risque de réévaluation des dossiers les moins solides – notamment les primo-accédants – compte tenu du contexte, qui ferait sortir du marché des candidats à l’achat malgré eux. Des dommages collatéraux qui ne vont pas favoriser la reprise.
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