En 2050, quelque 35 millions de nouveaux cas de cancers devraient être détectés. C’est ce que révèle un rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) publié jeudi 1er février, en amont de la journée mondiale contre le cancer qui a eu lieu le 4 février dernier.
Des cas en augmentation de 77 % en 2050
Le CIRC, rattaché à l’Organisation mondiale de la santé, prévoit 35 millions de nouveaux cas de cancers détectés en 2050, soit une hausse de 77 % par rapport à 2022. Une projection réalisée à l’aide de l’étude de données de 185 pays, qui anticipe également une hausse de 50 % des nouveaux cas en 2040.
Selon le Dr Freddie Bray, chef de l'unité surveillance du cancer du CIRC, une personne sur cinq développera un cancer au cours de son existence. "L'augmentation rapide de la charge mondiale du cancer reflète à la fois le vieillissement et la croissance de la population, ainsi que les changements dans l'exposition des personnes aux facteurs de risque" explique l’OMS, citant le tabac, l’alcool, la pollution de l’air et l’obésité comme "facteurs clés de l’augmentation de l’incidence".
Disparités des cas et inégalités d’accès aux soins
Le cancer est aussi une maladie qui frappe principalement les personnes plus âgées : selon l’étude, les plus de 55 ans représentent 75 % des cas diagnostiqués en 2022. On note également des disparités selon les régions du globe. Ainsi, toujours en 2022, 19,96 millions de cas ont été diagnostiqués, l’Asie représentant 9,8 millions des cas, quand l’Europe et la Russie concentrent 4,5 millions de diagnostics : le rapport fait en effet état de "taux d’incidence record pour des cancers répandus comme ceux de la prostate et du sein dans de nombreux pays européens".
Enfin, l’étude pointe également des inégalités d’accès aux diagnostics et au traitement, présentant par exemple, qu’une femme sera 50 % moins susceptible d’être diagnostiquée d’un cancer du sein dans un pays à faible indice de développement humain (IDH) qu’une autre vivant dans un pays à IDH élevé.
Le dépistage en France
Il existe en France trois programmes nationaux de dépistage pour les cancers du col de l’utérus, du sein et le cancer colorectal. Un système d’invitation renforcé a d’ailleurs été lancé par l’Institut National du Cancer (INCa) et l’Assurance maladie.
- Le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse aux femmes de 25 à 65 ans et se traduit par un frottis, qui peut être réalisé par un médecin, une sage-femme, dans un centre d’examens de santé de l’Assurance maladie, des centres mutualistes, à l’hôpital, dans un laboratoire ou encore dans un centre de planification et d’éducation familiale.
- Le dépistage du cancer du sein concerne quant à lui les femmes de 50 à 74 ans, qui reçoivent un courrier les invitant à faire pratiquer une mammographie de dépistage : sur présentation du document, l’examen est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
- Enfin, les femmes et hommes entre 50 et 74 ans sont concernés par le dépistage du cancer colorectal. Dans le cadre de ce dépistage, un courrier est adressé tous les deux ans et permet de se procurer un kit de dépistage à renvoyer par courrier gratuitement, après avoir effectué le test à domicile.
Cancer et assurance emprunteur : le délai du droit à l’oubli raccourci
Pour toutes les personnes ayant souffert d’une pathologie cancéreuse, il est à noter que la loi Lemoine de 2022 a raccourci les délais du droit à l’oubli à 5 ans, dans le cadre de la souscription d’une assurance emprunteur.
Ce qui signifie que les emprunteurs ne sont plus tenus de déclarer une ancienne pathologie cancéreuse (ou une hépatite C) antérieure à 5 ans dans le questionnaire de santé de leur assurance de prêt et ce, quel que soit leur âge au moment du diagnostic, si le traitement est achevé et qu’aucune récidive n’a été constatée.
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