Le gouvernement français a décidé de doubler les franchises médicales à partir de fin mars 2024, suite à la conférence de presse du président Emmanuel Macron le 16 janvier dernier, en plus d’autres dispositions. Cette mesure, confirmée le 22 janvier, impactera les assurés, augmentant le reste à charge sur les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires.
Les changements à venir en mars et juin
À partir de la fin du mois de mars, la franchise sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux passeront de 50 centimes à 1 euro. De même, les « participations forfaitaires » sur les consultations, les actes médicaux, les examens, et les analyses de biologie médicale seront doublées, atteignant 2 euros en juin. Cette décision vise à renforcer la responsabilisation des assurés sociaux quant à leur consommation de soins.
Certaines exceptions sont prévues
Les franchises médicales ont été instaurées le 1er janvier 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy pour réduire le déficit de la Sécurité sociale. Il s'agit d'un reste à charge pour les assurés, une somme d'argent à payer après le remboursement de l'Assurance maladie. À noter que les transports sanitaires verront également leur franchise doublée, atteignant 4 euros.
Cependant, certaines catégories de la population seront exemptées de ces augmentations. Les personnes âgées de moins de 18 ans, les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse ainsi que les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ou de l'aide médicale d'État ne seront pas soumis à ces hausses. De plus, pour les personnes ayant le plus fort recours aux soins, la franchise sera plafonnée à 50 euros par an.
800 millions d’euros attendus
Le gouvernement estime que cette mesure rapportera environ 800 millions d'euros supplémentaires. Cette somme contribuera à combler le déficit prévu de 8,7 milliards d'euros en 2024, qui devrait atteindre 17,2 milliards en 2027.
Bien que le président de la République voit dans cette mesure une manière de responsabiliser les assurés, cette dernière suscite des critiques dans l’opposition, mais aussi chez certaines associations de patients. Certains estiment que cette augmentation du reste à charge risque de pénaliser les personnes les plus fragiles sur le plan financier.
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